Je flânais sous la Lune, m'égarant avec délices sur les terres silléennes que je n'avais plus parcourues depuis des lustres. Au fil de mes pas insouciants je croisai une tombe qui sous l'effet de l'astre jetait une ombre funèbre. L'humble croix de bois se dressait dans la campagne. Étrange, jamais je ne l'avais remarquée auparavant...
Intrigué, je m'approchai... J'y lus le nom d'un ermite que j'avais bien connu jadis. Ainsi ce vieux fou était mort ! Selon sa volonté il avait été mis en terre là où il avait vécu : nulle part, loin de tout, entre lac et forêt. Une vie simple, admirable en vérité. Alors me revinrent les souvenirs de ce passager hors du temps, vivant dans les bois de Sillé à l'écart du monde, épris d'idéal.
Sa piété était grande, sa joie spirituelle immense, son antre minuscule. Il vivait comme un pauvre, riche de son renoncement. A l'époque, admiratif, méfiant et amusé, j'écoutais ses histoires dans la forêt de Sillé, toujours belles, inspirées, mystiques. Mais chimériques pour l'hérétique que j'étais.
Je m'attardai sur sa tombe, affligé de constater qu'une vie aussi glorieusement incarnée, honnête, saine, se nourrissant d'altruisme, de prières, d'espoir pouvait s'achever misérablement sur la pourriture. Peu réjouissante condition humaine qui me laissait perplexe, désabusé.
Je décelai une fissure sur la dalle. Le pauvre illuminé était mort depuis si longtemps... Machinalement je posai le pied à l'endroit de la fissure. Alors il se passa une chose extraordinaire, inimaginable : mon talon s'enfonça, la pierre se fendit, le gouffre macabre s'ouvrit. L'épouvante me gagna, très vite remplacée par l'incrédulité, l'ébahissement, l'émerveillement : de la tombe surgit un puissant geyser de ciel bleu, un pur jaillissement d'azur, une éblouissante irruption de bleu, un torrent de lumière d'une beauté inouïe ! Un rayonnement de bleu intense dans le silence de la nuit qui dura deux minutes tout au plus. Phénomène inexplicable et pourtant réel qui devait bouleverser le cours de mon existence.
Ces flots azurés sortant de la sépulture m'avaient raconté là un grand mystère que j'étais loin de soupçonner. Tant d'évidence ne pouvait me laisser de marbre. Touché par cet aperçu de ciel fusant de la fosse, je fus converti.
Je me fis ermite à mon tour.
Intrigué, je m'approchai... J'y lus le nom d'un ermite que j'avais bien connu jadis. Ainsi ce vieux fou était mort ! Selon sa volonté il avait été mis en terre là où il avait vécu : nulle part, loin de tout, entre lac et forêt. Une vie simple, admirable en vérité. Alors me revinrent les souvenirs de ce passager hors du temps, vivant dans les bois de Sillé à l'écart du monde, épris d'idéal.
Sa piété était grande, sa joie spirituelle immense, son antre minuscule. Il vivait comme un pauvre, riche de son renoncement. A l'époque, admiratif, méfiant et amusé, j'écoutais ses histoires dans la forêt de Sillé, toujours belles, inspirées, mystiques. Mais chimériques pour l'hérétique que j'étais.
Je m'attardai sur sa tombe, affligé de constater qu'une vie aussi glorieusement incarnée, honnête, saine, se nourrissant d'altruisme, de prières, d'espoir pouvait s'achever misérablement sur la pourriture. Peu réjouissante condition humaine qui me laissait perplexe, désabusé.
Je décelai une fissure sur la dalle. Le pauvre illuminé était mort depuis si longtemps... Machinalement je posai le pied à l'endroit de la fissure. Alors il se passa une chose extraordinaire, inimaginable : mon talon s'enfonça, la pierre se fendit, le gouffre macabre s'ouvrit. L'épouvante me gagna, très vite remplacée par l'incrédulité, l'ébahissement, l'émerveillement : de la tombe surgit un puissant geyser de ciel bleu, un pur jaillissement d'azur, une éblouissante irruption de bleu, un torrent de lumière d'une beauté inouïe ! Un rayonnement de bleu intense dans le silence de la nuit qui dura deux minutes tout au plus. Phénomène inexplicable et pourtant réel qui devait bouleverser le cours de mon existence.
Ces flots azurés sortant de la sépulture m'avaient raconté là un grand mystère que j'étais loin de soupçonner. Tant d'évidence ne pouvait me laisser de marbre. Touché par cet aperçu de ciel fusant de la fosse, je fus converti.
Je me fis ermite à mon tour.
j'ai 2 question s:la 1ere qu'est ce que tu prends ?et la 2eme est ce qu'il t'en reste ?
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerMoi je n'ai qu'une seule question : que faites-vous dans la forêt de Sillé-le-Guillaume ?